Cette perspective que confirment les premiers résultats des comptes trimestriels s’inscrit dans le prolongement écoulée avec l’amélioration sensible du cadre macroéconomique, la réduction des déséquilibres financiers, le regain de dynamisme des principaux ressorts de l’activité et le maintien de l’effort d’investissement. Les orientations positives de la conjoncture présente ne doivent pas cependant dissimuler les fragilités structurelles de l’économie et les menaces qu’elles font peser sur la dynamique de croissance. La montée des risques nécessitera un redéploiement des instruments budgétaires de relance dans le cadre d’une vision pluriannuelle.
Anticipant le retour progressif des
activités primaires à leur niveau de performance tendanciel, les prévisions pour
l’exercice en cours, tablent sur une reprise plus ou moins forte du cycle de
production à la faveur d’une demande intérieure plus soutenue s’adressant aux
principaux secteurs d’activité. L’évolution depuis le début de l’année des
indicateurs d’activité les plus significatifs, traduisant aussi bien le
comportement d’offre que de demande, confortent dans une large mesure les
anticipations de reprise. S’agissant de l’offre, les estimations de croissance
au terme du premier trimestre de l’année retiennent une progression du PIB de
4,3%, en hausse de 2,6 points par rapport à la même période en 2016. L’évolution
observée au second trimestre donne également des signes de consolidation avec le
redressement des activités primaires et le regain de dynamisme des principales
activités industrielles, commerciales et de services.
Cette orientation positive est relayée,
du côté de la demande, par le comportement de consommation qui a connu une
progression assez soutenue depuis le début de l’année dans un contexte marqué
par une relative détente de l’inflation. Il en est de même de l’investissement
qui, malgré une légère décélération liée au retard pris dans la promulgation de
la loi de finances, semble maintenir son rythme de progression tendanciel.
Les orientations apparemment
positives de la conjoncture présente et l’atténuation des déséquilibres
financiers suite aux efforts consentis depuis plus de trois années successives
ne doivent pas cependant dissimuler les fragilités structurelles de l’économie
et les menaces qu’elles font peser sur la dynamique de croissance. L’économie nationale
demeure encore soumise à de multiples facteurs de risque liés à l’instabilité
de l’environnement international et aux fluctuations pouvant affecter les marchés
d’exportation ou les prix de l’énergie et des matières premières. Ce sont lÃ
autant d’éléments d’incertitudes inhérents à la conjoncture internationale qui
peuvent resurgir suite à des chocs exogènes et remettre en cause les acquis
enregistrés au plan de la stabilisation du cadre macroéconomique et
l’accélération de la croissance.