2017 : Fragilité de la reprise et persistance de facteurs de risque

Les pronostics de croissance pour l’exercice en cours convergent pour retenir une reprise du cycle d’activité avec un taux de croissance se situant autour de 4 %.
Source : CMC
Posté Le : Mardi 25 juillet 2017

Cette perspective que confirment les premiers résultats des comptes trimestriels s’inscrit dans le prolongement écoulée avec l’amélioration sensible du cadre macroéconomique, la réduction des déséquilibres financiers, le regain de dynamisme des principaux ressorts de l’activité et le maintien de l’effort d’investissement. Les orientations positives de la conjoncture présente ne doivent pas cependant dissimuler les fragilités structurelles de l’économie et les menaces qu’elles font peser sur la dynamique de croissance. La montée des risques nécessitera un redéploiement des instruments budgétaires de relance dans le cadre d’une vision pluriannuelle.

Anticipant le retour progressif des activités primaires à leur niveau de performance tendanciel, les prévisions pour l’exercice en cours, tablent sur une reprise plus ou moins forte du cycle de production à la faveur d’une demande intérieure plus soutenue s’adressant aux principaux secteurs d’activité. L’évolution depuis le début de l’année des indicateurs d’activité les plus significatifs, traduisant aussi bien le comportement d’offre que de demande, confortent dans une large mesure les anticipations de reprise. S’agissant de l’offre, les estimations de croissance au terme du premier trimestre de l’année retiennent une progression du PIB de 4,3%, en hausse de 2,6 points par rapport à la même période en 2016. L’évolution observée au second trimestre donne également des signes de consolidation avec le redressement des activités primaires et le regain de dynamisme des principales activités industrielles, commerciales et de services.

Cette orientation positive est relayée, du côté de la demande, par le comportement de consommation qui a connu une progression assez soutenue depuis le début de l’année dans un contexte marqué par une relative détente de l’inflation. Il en est de même de l’investissement qui, malgré une légère décélération liée au retard pris dans la promulgation de la loi de finances, semble maintenir son rythme de progression tendanciel.

Les orientations apparemment positives de la conjoncture présente et l’atténuation des déséquilibres financiers suite aux efforts consentis depuis plus de trois années successives ne doivent pas cependant dissimuler les fragilités structurelles de l’économie et les menaces qu’elles font peser sur la dynamique de croissance. L’économie nationale demeure encore soumise à de multiples facteurs de risque liés à l’instabilité de l’environnement international et aux fluctuations pouvant affecter les marchés d’exportation ou les prix de l’énergie et des matières premières. Ce sont là autant d’éléments d’incertitudes inhérents à la conjoncture internationale qui peuvent resurgir suite à des chocs exogènes et remettre en cause les acquis enregistrés au plan de la stabilisation du cadre macroéconomique et l’accélération de la croissance.