Ces projets devraient générer un
chiffre d’affaires de 7,62 Mds de DH pour 14.230 emplois créés (voir p 25). Des
chiffres qui s’avèrent d’une grande importance pour un Maroc en quête de rejoindre
le peloton des pays émergents. Depuis 2014, le Royaume est mis à l’épreuve sur
le plan industriel. Il est tenu plus que jamais de faire preuve d’une grande
ténacité pour être compétitif tant sur le plan international que régional. Le
leitmotiv est de rompre avec le stéréotype désignant le Maroc comme un pays Ã
vocation agricole. Que l’agriculture détermine la variation du PIB.
Pour briser cette forte corrélation
entre le PIB et le comportement des activités agricoles, la stratégie
industrielle lancée en 2014 s’est assignée pour objectif de faire jouer au
secteur industriel un rôle des plus affirmés dans l’économie nationale. Il est
question, en substance, de créer à l’horizon 2020 l’équivalent de 500.000
emplois avec un élargissement de la part du secteur industriel à 23% contre 14%
actuellement, et ce tout en renforçant la contribution de ce secteur Ã
l’équilibre de la balance commerciale structurellement déficitaire.
Ces objectifs très ambitieux
attisent la curiosité des analystes et économistes à passer chaque année au
peigne fin les réalisations issues des différents écosystèmes, dont la première
vocation est d’assurer une intégration industrielle.
Succinctement et tout en vous
épargnant des détails, l’exécution du Plan d’accélération industrielle a donné
lieu à de nombreux contrats de performances dont les résultats se sont révélés
remarquables. Ce sont les cas des premiers écosystèmes automobiles (câblage,
sièges et intérieur du véhicule, métal) lancés en 2014. Le succès induit de
cette opération était complété par le déploiement, en 2016, d’une nouvelle
filière déterminante des «moteurs et transmission» qui va contribuer à la
réalisation de l’objectif d’une intégration atteignant 80%. Le projet Renault
ayant permis la création de plus de 7.000 emplois directs et près de 350.000
emplois indirects avec une production ayant atteint 400.000 véhicules valeur
aujourd'hui en est le parfait exemple.
Des réalisations qui donnent du
tonus au ministre de l’Indutrie, Moulay Hafid Elalamy. En évoquant
l’exonération totale de l’IS en faveur des sociétés industrielles nouvellement
créées, mesure-phare de la Loi de Finances 2017, Omar Faraj, Directeur général
des impôts, explique que cette mesure préfigure un ensemble de dispositions Ã
l’étude dans le cadre de la refonte de la charte d’investissement : «Projet
porté à bras-le-corps par notre dynamique ministre de l’Industrie. Sa pugnacité
pour défendre ses idées tourne souvent à de l’harcèlement. J’en sais quelque
chose à mon corps défendant». Une reconnaissance de Omar Faraj qui en dit long
sur la persévérance de M.H. Elalamy et qui se veut un signal fort du
gouvernement quant à la priorité accordée au secteur industriel.