Écosystèmes industriels : Des taux d’intégration encore faibles

Dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, 17 conventions ont été signées, il y a une semaine, par le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, M. H. Elalamy, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, et par les dirigeants des entreprises concernées.
Source : Finance News
Posté Le : Mercredi 19 juillet 2017

Ces projets devraient générer un chiffre d’affaires de 7,62 Mds de DH pour 14.230 emplois créés (voir p 25). Des chiffres qui s’avèrent d’une grande importance pour un Maroc en quête de rejoindre le peloton des pays émergents. Depuis 2014, le Royaume est mis à l’épreuve sur le plan industriel. Il est tenu plus que jamais de faire preuve d’une grande ténacité pour être compétitif tant sur le plan international que régional. Le leitmotiv est de rompre avec le stéréotype désignant le Maroc comme un pays à vocation agricole. Que l’agriculture détermine la variation du PIB.

Pour briser cette forte corrélation entre le PIB et le comportement des activités agricoles, la stratégie industrielle lancée en 2014 s’est assignée pour objectif de faire jouer au secteur industriel un rôle des plus affirmés dans l’économie nationale. Il est question, en substance, de créer à l’horizon 2020 l’équivalent de 500.000 emplois avec un élargissement de la part du secteur industriel à 23% contre 14% actuellement, et ce tout en renforçant la contribution de ce secteur à l’équilibre de la balance commerciale structurellement déficitaire.

Ces objectifs très ambitieux attisent la curiosité des analystes et économistes à passer chaque année au peigne fin les réalisations issues des différents écosystèmes, dont la première vocation est d’assurer une intégration industrielle.

Succinctement et tout en vous épargnant des détails, l’exécution du Plan d’accélération industrielle a donné lieu à de nombreux contrats de performances dont les résultats se sont révélés remarquables. Ce sont les cas des premiers écosystèmes automobiles (câblage, sièges et intérieur du véhicule, métal) lancés en 2014. Le succès induit de cette opération était complété par le déploiement, en 2016, d’une nouvelle filière déterminante des «moteurs et transmission» qui va contribuer à la réalisation de l’objectif d’une intégration atteignant 80%. Le projet Renault ayant permis la création de plus de 7.000 emplois directs et près de 350.000 emplois indirects avec une production ayant atteint 400.000 véhicules valeur aujourd'hui en est le parfait exemple.

Des réalisations qui donnent du tonus au ministre de l’Indutrie, Moulay Hafid Elalamy. En évoquant l’exonération totale de l’IS en faveur des sociétés industrielles nouvellement créées, mesure-phare de la Loi de Finances 2017, Omar Faraj, Directeur général des impôts, explique que cette mesure préfigure un ensemble de dispositions à l’étude dans le cadre de la refonte de la charte d’investissement : «Projet porté à bras-le-corps par notre dynamique ministre de l’Industrie. Sa pugnacité pour défendre ses idées tourne souvent à de l’harcèlement. J’en sais quelque chose à mon corps défendant». Une reconnaissance de Omar Faraj qui en dit long sur la persévérance de M.H. Elalamy et qui se veut un signal fort du gouvernement quant à la priorité accordée au secteur industriel.